Éducation et partenariat avant gardistes : Félix Tarrats sur le rôle de l'Université Ceickor dans l'avenir du développement collaboratif.

Afin d’approfondir les différentes perspectives d'avenir pour l'horticulture, nous nous sommes rendus chez l'un de nos partenaires inspiré du Mexique. Nous avons rencontré Felix Tarrats dans sa serre et avons discuté d’horticulture, de sa communauté et de l'avenir de la culture. Felix Tarrats est le fondateur de Core et le directeur général du Centre universitaire CEICKOR, un centre de connaissances ayant pour mission de former des personnes intègres destinées à être ambassadeurs du changement dans l'agriculture et l'horticulture au Mexique. Ses convictions sont axées sur la force du partage des connaissances, la valorisation des opportunités et le développement d'une communauté au-delà des frontières et hors de la concurrence habituelle, afin de garantir une alimentation saine, abordable et produite de manière durable. Ce n'est qu'en apprenant les uns des autres que nous pourrons tous nous développer.

Je m'appelle Felix Tarrats ; je suis ingénieur agronome et suis actif dans l'horticulture depuis l'obtention de mon diplôme en 1998. J'ai trois enfants. J’ai fondé Core en 2005. Depuis, je suis directeur général de CEICKOR et de l'université.

Étant agronome et travaillant depuis de nombreuses années dans des serres, je sais ce qui fonctionne ou non. Je connais les techniques et les outils appropriés, mais l'université agit au-delà. Ici, avec nos étudiants, nous remettons en question nos connaissances. Nous sommes ouverts à l’innovation, aux idées modernes et aux nouveaux modes de production. C'est l'une de nos activités les plus intéressantes.

Nous sommes convaincus que l’éducation est l’un des moyens de transformer le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. La seule façon de mettre en œuvre un véritable changement est de sensibiliser  les jeunes générations à l’importance des nouvelles technologies, des innovations et de la coopération pour une production la plus durable possible d’aliments sains et abordables. Et cela s’inscrit dans le cadre de notre enseignement.

Lorsque nous avons dispensé nos premiers cours, l’une des grandes questions était de savoir si nous étions prêts à partager nos connaissances. Mais depuis que nous agissons dans ce sens, c’est formidable. Quand on partage, on reçoit plus en retour que ce que l’on a donné. Cette philosophie nous a par ailleurs permis de mener de fantastiques collaborations avec des partenaires comme Priva et Koppert, des entreprises qui ont partagé leurs connaissances dès le début.

Ce que nous faisons à CEICKOR ne concerne pas une ou deux personnes. Laissez-moi vous donner un exemple : depuis de nombreuses années, nous avons un projet où plusieurs entreprises  coopèrent, formant ainsi un véritable centre de transfert de technologie. L'une d'entre elles est Priva, la première entreprise à nous avoir soutenus à CEICKOR et qui a été le premier partenaire de ce concept de partage de connaissances.

CEICKOR est le rêve commun de bien des personnes et entreprises. Nous voulons jouer un rôle de précurseur en matière de coopération. Selon nous, pour aller vite, il faut faire cavalier seul. Mais pour aller loin, il faut faire équipe.

Mon univers de serres, dans lequel CEICKOR est immergé, est une réussite. Mais le grand défi de l’avenir est de produire des aliments de manière beaucoup plus durable, beaucoup plus locale, en utilisant les ressources avec le plus grand soin. Une perspective d’avenir est à mon avis la culture indoor, l’agriculture verticale ; nous nous focalisons actuellement sur cette approche, car nous sommes convaincus que c’est la voie à suivre.

Nous enseignons à nos étudiants la nécessité de continuer à apprendre ensemble, en vue d’un avenir commun et durable. Nous devrions partager beaucoup plus de données, même stratégiques, avec d’autres producteurs, afin de réaliser des progrès dans notre domaine.